Avocat en droit administratif/civil — La commission des services juridiques du Nunavut
C’est lorsqu’il étudiait les sciences humaines, notamment la philosophie et la rhétorique, que Keir O’Flaherty a commencé à s’intéresser au droit. Au début de sa carrière juridique, M. O’Flaherty a fait du travail d’aide juridique pour une courte période et s’est trouvé attiré par ce travail et celui d’avocat de service.
Dans le cadre de son travail d’avocat de service, M. O’Flaherty rencontre des personnes au Nunavut qui ont besoin de conseils juridiques sur des questions de droit civil concernant le logement et la santé mentale, deux domaines qui requièrent souvent une aide immédiate. La menace d’une expulsion de son domicile constitue toujours une source de stress, mais lorsqu’elle survient près ou au-dessus du cercle polaire arctique, elle peut avoir un impact considérable sur la santé et le bien-être d’une personne, ce qui fait de la sécurité du logement un enjeu majeur au Nunavut.
L’avocat de service fournit une assistance sommaire immédiate au client ou l’oriente vers une représentation formelle. Dans le cas d’une assistance sommaire, l’avocat de service fournit des conseils, mais sans établir de contact formel avec le client.
« Dans les affaires de droit civil, nous essayons de faire notre possible pour régler les problèmes de manière raisonnable, dépendamment des besoins du client », indique M. O’Flaherty. Dans certaines situations, nos obligations légales exigent que le client doi fasse une demande formelle de représentation, afin de respecter à nos obligations légales. Les clients ont toutefois le droit de demander des conseils par téléphone. Nous leur fournissons des conseils sur différentes questions, et ce dans les meilleurs délais possible. »
Pour bon nombre de clients, c’est la première fois qu’ils ont recours à un avocat. L’avocat de service est souvent leur premier point d’accès à la justice. Ils ont besoin d’un avocat pour leur donner des explications sur les événements qui les ont conduits à avoir affaire avec la justice, que ce soit avec la police, une commission de location résidentielle, un organisme municipal ou une autre entité.
« L’avocat de service explique la situation aux personnes concernées et répond à leurs questions pour les aider à comprendre ce qui se passe », souligne M. O’Flaherty.
En plus d’aider les clients à faire face aux impératifs de la vie dans le Nord, le travail d’avocat de service au Nunavut est unique à plusieurs égards. Si dans d’autres territoires les avocats de service se concentrent davantage sur le droit criminel, au Nunavut, le système d’aide juridique en matière civile occupe une place importante. La plus grande partie de la clientèle est constituée d’Inuits dont le rapport au droit est différent de celui des autres régions du Canada.
« Il s’agit d’un territoire où le rapport au droit concerne un peuple distinct, avec une culture, une histoire et un vécu différents du reste du Canada, poursuit M. O’Flaherty. Le droit – à l’exception du Québec – est enraciné dans l’expérience anglaise. La common law est pratiquée depuis longtemps au Canada anglais tandis que son exercice par les Inuits constitue une expérience historiquement nouvelle. »
C’est cette relation entre l’État et la vie des gens qui a inspiré M. O’Flaherty à devenir avocat de service.
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