Greg Zambrzycki

Le travail est intense mais gratifiant, déclare Greg Zambrzycki, avocat de service  

En tant qu’avocat de service en établissement au centre de détention du sud de Toronto, Greg Zambrzycki représente des clients et des clientes vulnérables dans des moments qui constituent souvent les périodes les plus difficiles de leur vie. 

Avocat salarié d’Aide juridique Ontario (AJO) depuis 2016, Greg affirme qu’il est l’un des quelques avocats de service de la province qui sont intégrés dans les centres de détention en tant qu’avocat de service « institutionnel ». « Mon rôle, dit-il, est organisé différemment dans la mesure où je concentre mes activités sur le centre de détention et sur la facilitation de la communication entre les clients détenus et les collègues au tribunal. »

Les avocats de service sont généralement le premier soutien juridique pour les clients à faible revenu (dont bon nombre proviennent de communautés marginalisées). Quand une personne se retrouve soudainement aux prises avec le système judiciaire, elle le trouve souvent complexe et accablant. Les avocats de service sont des professionnels du droit qui peuvent aider les clientes et clients à comprendre ce qui se passe, à leur montrer les options dont ils disposent et la façon d’exercer leurs droits. Ce rôle est crucial dans le système de justice, car il permet de réduire les perturbations et les retards dans le processus judiciaire pour les personnes dans le besoin.


Passé militaire

Avant de se joindre à AJO, Greg a servi dans les forces armées et a obtenu un diplôme de premier cycle en économie au Collège militaire royal de Kingston. Il a travaillé comme officier logistique de l’armée à la base des Forces canadiennes où il s’est occupé de la logistique et aidé le personnel de l’armée accusé d’infraction d’ordre militaire. Greg s’est passionné pour ce dernier aspect de son travail, ce qui l’a incité à poursuivre des études de droit à l’Université Western de London. En 2015, il a effectué un stage auprès d’AJO à Pembroke et a rejoint l’organisme à plein temps à Toronto l’année suivante.

Dans ses fonctions actuelles, Greg visite et interroge régulièrement les clients au centre de détention pour les aider à préparer leurs dossiers et leurs comparutions en cour, à comprendre la procédure et à contacter des avocats ou des cautions avant la comparution. Depuis la pandémie, Greg travaille à distance une semaine et en personne à la prison la semaine qui suit. C’est par audio et vidéo qu’il communique avec ses clients lorsqu’il travaille à distance.

Greg débute sa journée très tôt les jours où il travaille à distance. Il commence à 7 h en examinant les dossiers et en organisant les documents, avant de passer aux entretiens audio avec les clients, et ce de 8 h à 9 h 30, ou de planifier les appels vidéo pour l’après-midi. « Nous communiquons, dit-il, avec les clients pour préparer leurs dossiers, rédiger les notes et transmettre les informations à nos collègues au tribunal qui en ont besoin ce jour-là. »

Rythme effréné

Le travail est intense mais gratifiant, affirme Greg, qui s’occupe quotidiennement de cinq à quinze clients. « Nos journées sont intenses du début à la fin et il faut attendre la fin de la journée avant d’avoir le temps de faire le point », explique-t-il. Selon Greg, le fait de se promener régulièrement dans une prison de haute sécurité et d’interagir avec des personnes vivant dans un environnement difficile lui donne une bonne perspective du système de justice pénale. « Tous les avocats de service travaillent pour aider les personnes vulnérables, et j’ai l’impression de m’occuper de personnes parmi les plus vulnérables dans leurs moments les plus difficiles », déclare-t-il.

De nombreux clients du centre de détention souffrent d’un sevrage sévère pour cause de toxicomanie ou traversent d’autres formes de crise, ce qui aggrave leurs problèmes juridiques. « Je leur parle, je les oriente vers les services appropriés et j’essaie de les amener à s’engager et à participer au processus judiciaire. Autrement, ils pourraient refuser de se rendre au tribunal », renchérit-il.

Bien qu’il passe la moitié de son temps dans le centre de détention, Greg affirme s’y sentir en sécurité. « Les agents des services correctionnels, dit-il, sont compétents et veillent à ma sécurité et à celle de mes clients. Parfois, il y a une barrière physique, telle que la porte d’une cellule, mais la plupart du temps, je suis avec mes clients dans une salle d’entrevue ou dans une aire commune. »

Défis du travail

« Travailler avec des clients dans le centre de détention ne va pas sans difficulté », note Greg. « Chaque jour comporte son lot de restrictions. Il arrive que les rendez-vous avec les clients soient très retardés en raison d’un incident de sécurité, ou que la personne soit enfermée et ne puisse pas utiliser le téléphone pour appeler un avocat. Nous devons donc nous armer de patience. »

« Les profils des clients varient considérablement », ajoute-t-il. « Les personnes que les avocats de service rencontrent sont très diverses; certains connaissent assez bien le système, d’autres n’y connaissent rien du tout. Il y en a qui sont tellement choquées et ne se rendent pas compte de l’ampleur des conséquences auxquelles elles sont exposées, même si elles n’ont pas encore été condamnées. »

Défense des clients

Même si le rôle d’avocat de service peut être difficile, Greg connaît également des moments satisfaisants. C’est parfois décourageant de voir une personne comparaître de nouveau au tribunal après avoir obtenu sa liberté, Greg connaît égale des moments satisfaisants. Il affirme que son rôle lui donne une perspective unique qui lui permet d’être proche des détenus et du personnel des services correctionnels, de la direction et des procédures. « C’est un travail extraordinairement stimulant et gratifiant. On fait partie du système, mais on en est aussi indépendant en tant que personne extérieure, qui défend avec détermination les libertés de ses clients. »

Greg se souvient d’une interaction particulièrement satisfaisante avec un client. « Le client était très méfiant à l’égard des avocats de service et de tous les avocats de la défense. Il était très en colère, frustré et suspicieux. Il m’accusait d’être du côté de la Couronne et ne cessait de me crier dessus ».

Greg lui a consacré beaucoup de temps pendant plusieurs visites. « Il a finalement commencé à me parler, affirme Greg, et je l’ai mis en contact avec un travailleur en santé mentale qui a mis en place un ensemble complet de mesures de soutien, dont un logement supervisé. »

« Résultat, j’ai pu convaincre la Couronne de consentir à sa libération, et le client m’en a été très reconnaissant. Une personne qui avait été tellement en colère et hostile était maintenant en larmes, me remerciant chaleureusement. »

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